Un autre front judiciaire opposant le leader de l’ex Pastef à l’Etat du Sénégal se joue au Tribunal de grande instance de Ziguinchor où s’ouvrira, le jeudi 12 septembre 2023, le procès sur sa radiation sur les listes électorales. Les juges de cette juridiction, saisis d’un recours d’annulation par les avocats de la défense, sont invités à infirmer ou confirmer la décision des autorités «visant à l’écarter de la course à la présidentielle de 2024».
De par la décision du tribunal, au terme de l’audience, Ousmane Sonko sera édifié sur sa participation ou non à la prochaine joute électorale.
Le 16 août dernier, le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, avait adressé à Ousmane Sonko la notification de sa radiation du fichier électoral. Cette décision des autorités gouvernementales a été prise suite à sa condamnation par contumace «à deux ans de prison ferme» le 1er juin dernier par la chambre criminelle de Dakar. Sonko a été reconnu coupable du délit de «corruption de la jeunesse», dans l’affaire Sweet-Beauté, l’opposant à la masseuse Adji Sarr qui l’accusait de «viols répétés et menaces de mort». Cette radiation a été contestée par sa formation politique qui, par le biais du pool d’avocats constitués à cet effet, l’avait attaquée.
